Nature Canada

Aperçu espèce: La tortue hargneuse

Familiarisez-vous avec des espèces en péril de la ZICO Lac Deschênes. Cette semaine, Pleins feux sur les espèces présente la Tortue hargneuse.

la Tortue hargneuse Ken Fager

la Tortue hargneuse
Ken Fager

Nom scientifique : Chelydra serpentina
Statut LEP : Espèce préoccupante; Ontario : Espèce préoccupante
Groupe taxinomique : Reptile
Taille : Généralement entre 20,3 et 36 cm de long, bien que le plus gros individu enregistré mesurait 49,4 cm de long

La Tortue hargneuse habite dans des eaux douces permanentes. Elle est omnivore, c’est-à-dire qu’elle mange du poisson, des mollusques, des insectes, des oiseaux, des reptiles et de la charogne. Elle consomme aussi une grande quantité de végétaux bien qu’elle avale accidentellement des plantes pendant qu’elle dévore une proie. La Tortue hargneuse chasse à l’affût : elle rampe lentement sur le sol ou demeure immobile dans l’attente de sa victime.

La Tortue hargneuse commune ne se chauffe pas au soleil, c’est pourquoi on l’aperçoit rarement dans son environnement aquatique. Toutefois, à la fin du printemps et au début de l’été, on peut observer les femelles hors de l’eau à la recherche d’un endroit où bâtir leur nid. Les accotements en gravier sont des sites de nidification de choix pour cette espèce parce que ce type de bords de route offre des températures optimales pour l’incubation des œufs. Par conséquent, on peut souvent voir les femelles sur la route ou aux abords des routes. Les mâles sortent de l’eau lorsqu’ils doivent passer d’un cours d’eau à un autre.

Où peut-on observer cette espèce?
On peut apercevoir la Tortue hargneuse commune dans la partie sud du Canada et aux États-Unis jusqu’au golfe du Mexique. Son aire de répartition s’étend sur tout le continent, de l’océan Atlantique aux Rocheuses.

Le saviez-vous?
• La Tortue hargneuse est la deuxième espèce de tortues d’eau douce en importance en Amérique du Nord. Le mâle adulte est plus gros que la femelle.
• C’est la température du nid qui détermine quel sera le sexe du petit. Les œufs incubés sous des températures plus fraîches donnent en général des mâles, alors que ceux incubés sous des températures plus chaudes donnent des femelles. Le réchauffement de la planète pourrait donc influencer le rapport mâles-femelles de cette espèce.
• Cette tortue a la réputation d’être agressive hors de l’eau alors qu’elle est plutôt inoffensive dans l’eau. Sur terre, elle peut lancer brusquement ses redoutables mâchoires crochues vers un prédateur. Elle mord très fort et peut blesser quiconque tenterait de l’écarter de la route.
• Cette espèce représente un intérêt sur le plan économique, car elle est chassée pour sa consommation. En Ontario, n’importe qui détenant un permis de pêche ordinaire peut capturer deux individus par jour. Toutefois, il est déconseillé de les manger en raison de la quantité de contaminants qu’elles peuvent accumuler dans leur tissu, et de leur statut LEP.

Consultez ce blogue chaque semaine pour connaître l’une des espèces à risque que vous pouvez voir au Lac Deschênes. Signalez vos observations de la Tortue hargneuse ou d’autres espèces rares au Service canadien de la faune en composant le 819.997.2800 ou sur le site Web du Centre d’information sur le patrimoine naturel du Ministère des Richesses naturelles. N’oubliez pas d’inclure une photo et le lieu!

Nous tenons à remercier notre blogueuse invitée Julie Châteauvert pour cet article. Julie est biologiste et vit à Gatineau au Québec. Elle s’intéresse à l’herpétologie et à l’histoire naturelle.

cette initiative est financee par

Want to Help?

Canada’s wilderness is the world’s envy. It’s our duty to keep our true north strong and green.

Donate