Le nouveau projet d’amendement de la LCPE promet beaucoup pour l’avenir, mais la nature a besoin d’être protégée maintenant
POUR DISTRUBITION
Aujourd’hui, Nature Canada salue le dépôt du projet de loi C-28 en vue de modifier la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (LCPE), qui réglemente les substances toxiques et les animaux génétiquement modifiés.
Selon Mark Butler, conseiller principal de Nature Canada, « La LCPE n’a pas subi de mise à jour sérieuse depuis plus de vingt ans et elle n’a donc pas suivi les avancées spectaculaires du génie génétique ».
« Le ministre a déclaré aujourd’hui que le Canada doit affronter les enjeux du 21e siècle avec la science du 21e siècle. Le génie génétique est assurément un enjeu colossal du 21e siècle et le gouvernement doit agir sans tarder pour protéger la nature, déjà en péril, contre cette nouvelle menace », ajoute Butler.
Nature Canada espérait que les changements apportés à la loi reflètent le besoin de protéger la nature contre les espèces génétiquement modifiées (GM), dont le saumon.
Dans son annonce d’aujourd’hui, le gouvernement propose « un examen complet et approfondi » de la réglementation de la LCPE en matière d’évaluation des risques liés aux organismes GM. Cet examen pourrait prendre des années.
Butler ajoute, « Ce report d’intervention nous inquiète. D’ici à ce que les Canadiens obtiennent une réglementation plus vigoureuse, Nature Canada propose un moratoire sur l’approbation de tout nouvel animal GM ».
Nature Canada recommande aussi que le projet de loi C-28 soit amendé afin d’assurer la tenue d’un examen public dès qu’il est proposé de fabriquer ou d’importe un nouvel animal GM et dès le dépôt d’une demande de dérogation. Cela implique que toute information transmise au gouvernement soit immédiatement accessible au public et que le public participe de façon importante aux processus d’évaluation et de gestion des risques. L’objectif serait d’obtenir l’acceptation éclairée du public avant que soit fabriqué, importé ou approuvé tout animal GM en vue d’une nouvelle utilisation au Canada.
La pollution génétique n’est pas seulement permanente, elle augmente avec le temps. Une fois qu’un organisme génétiquement modifié parvient à se reproduire avec un homologue sauvage, les nouveaux gènes se répandent dans la population.
Le Canada a été le premier pays au monde à approuver un animal GM destiné à l’alimentation, un saumon de l’Atlantique génétiquement modifié. Les Canadiens ont été les premiers à en manger et, parce que le Canada n’exige pas l’étiquetage obligatoire des aliments GM, ils l’ont fait à leur insu.
Une majorité de Canadiens réclame l’étiquetage obligatoire des aliments génétiquement modifiés pour permettre aux consommateurs de faire un choix éclairé. « On aurait pu intégrer cette mesure à la loi, mais le gouvernement a apparemment choisi de plier devant l’industrie qui s’oppose à l’étiquetage obligatoire des aliments GM », déplore Mark Butler.
Nature Canada se réjouit que le projet de loi C-28 stipule le droit à un environnement sain et prévoie des protections supplémentaires pour les populations vulnérables. À l’instar d’autres enjeux importants de cette loi, ces changements sont toutefois subordonnés à des mesures ultérieures de la part du gouvernement.
Nature Canada est impatient que le projet de loi C-28 soit soumis à l’étude approfondie du Parlement afin d’y recommander ses amendements.
Nature Canada a lancé en juin 2020 un rapport qui présente des recommandations en vue de moderniser la LCPE, notamment la reconnaissance du droit de tous les Canadiens à un environnement sain. Nature Canada a élaboré ce rapport de concert avec des représentants des peuples autochtones, des scientifiques, des groupes de pêche sportive ainsi que des groupes voués à l’environnement, à la santé et au bien-être animal.
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Mark Butler, conseiller principal
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