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Aperçu espèce: Pie-grieche migratoire

Familiarisez-vous avec quelques espèces en péril de la ZICO Lac Deschênes. Cette semaine, Pleins feux vous présente la pie-grièche migratrice

Photo by Matthew Paulson

Photo by Matthew Paulson

Nom scientifique: Lanius ludovicianus
Statut selon la LEP: en voie de disparition; Ontario: en voie de disparition
Groupe taxinomique: Oiseaux
Taille: 20 à 23 cm de taille, avec une envergure de l’aile entre 28 et 32 cm, et pèse de 35 à 50 g

La pie-grièche migratrice est un oiseau chanteur de taille moyenne possédant une large tête et un bec crochu noir. Elle est en majeure partie de couleur blanche, sa tête et son dos sont gris, et ses ailes sont généralement de couleur noire ainsi qu’autour des yeux tel un masque de cambrioleur. Les mâles sont légèrement de plus gros.

Bien que la pie-grièche migratrice soit un oiseau chanteur, elle est aussi une prédatrice. Cette chasseuse aime se percher, prête à sauter sur sa proie depuis les branches des arbres. Elle se nourrie principalement d’insectes tels que les sauterelles, mais aussi de grenouilles, de rongeurs, de lézards et même de petits oiseaux. Puisqu’elle n’a pas de griffes comme les autres oiseaux prédateurs, la pie-grièche migratrice va en fait empaler sa proie sur des épines ou des barbelés et utiliser son bec crochu pour la déchiqueter en petits morceaux. Cette approche est aussi utilisée pour le stockage de nourriture.

Vous pouvez apercevoir la pie-grièche migratrice dans les zones ouvertes ou semi-ouvertes composées de prairies et de pâturages avec de petits arbres et arbustes parsemés. On peut aussi la retrouver le long des chemins où l’herbe est fauchée, sur les terrains de golf, les champs agricoles et les clairières. La pie-grièche migratrice niche dans les petits arbres ou arbustes. Les femelles construisent leur nid dans le creux des branches. Les parents ne défendent habituellement pas les œufs mais défendent cependant leur progéniture de façon très agressive. Lorsque les petits en sont capables, maman et papa leur apprennent l’art de la chasse.

Les populations de la pie-grièche migratrice ont connu une forte diminution durant la dernière décennie. Malheureusement, les causes sont difficiles à identifier. Ces menaces pourraient être causées par la perte et la fragmentation d’habitat, l’accumulation des toxines chez l’espèce due aux pesticides et à la concurrence territoriale entre la pie-grièche migratrice et celle non-migratrice pendant la période de migration. Les camions et les voitures constituent aussi une menace pour les pies-grièches migratrices qui se perchent en bordure des routes.

Retrouve-t-on cette espèce ailleurs?
Cette espèce ne vie qu’en Amérique du Nord, et seulement les populations du nord sont des oiseaux migrateurs, voyageant du sud de l’Ontario et du Québec jusqu’aux États-Unis et Mexique. Elles retournent vers leurs lieux de reproduction à la fin mars ou en début d’avril, et retournent vers le sud en septembre; un parcours qu’elles entreprennent seules.

En Ontario, leurs aires se limitent aux plaines calcaires de Carden et de Napanee, de Smith Falls, les régions de Pembroke et Renfrew, la Péninsule-Bruce et l’île Manitoulin. Elles ont été observées dans quelques ZICO, gardez alors les yeux grands ouverts à l’affût de cette espèce rare.

Le saviez-vous?
• Cet oiseau est aussi appelé l’oiseau boucher puisqu’il empale sa proie afin de se nourrir.
• La pie-grièche migratrice peut transporter des proies aussi lourdes qu’elle-même en se servant de ses pattes ou de plus petites proies dans son bec.
• En 2013, on n’en trouvait que 24 couples en Ontario, et on a raison de croire qu’il n’y en reste que 100 couples en Amérique du Nord.
• Il existe un programme de reproduction en captivité pour les pies-grièches migratrices en Ontario et au Québec qui a réussi à libérer en nature 18 oiseaux nés en captivités entre 2001 et 2009.

Consultez ce blogue chaque semaine pour connaître l’une des espèces à risque que vous pouvez observer au Lac Deschênes.
Signalez des observations du La pie-grièche migratrice ou d’autres espèces rares au Service canadien de la faune en composant le 819.997.2800 ou sur le site Web du Centre d’information sur le patrimoine naturel du Ministère des Richesses naturelles. N’oubliez pas d’inclure une photo et le lieu de l’observation!

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