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Aperçu espèce: L’engoulevent bois-pourri

Familiarisez-vous avec des espèces en péril de la ZICO Lac Deschênes. Cette semaine, Pleins feux sur les espèces présente l’Engoulevent bois-pourri

l’Engoulevent bois-pourri

l’Engoulevent bois-pourri

Nom scientifique : Antrostomus vociferus
Statut LEP et COSEPAC : Espèce menacée
Groupe taxinomique : Oiseaux
Taille : 22-27 cm de long; envergure 45-50cm; poids 42-59 g

L’engoulevent bois-pourri est un oiseau nocturne de taille moyenne. Il a une grosse tête aplatie, de gros yeux et un petit bec. Ses longues plumes très fines aux commissures du bec lui servent de poils sensoriels. Ses ailes arrondies n’atteignent pas le bout de sa queue lorsqu’elles sont repliées. Sa couleur est un mélange de gris-brun foncé. La culotte du mâle et de la femelle est de couleur plus pâle. Son collier, blanc chez le mâle et jaunâtre chez la femelle, contraste avec sa gorge foncée. Sur chaque côté de la queue, il y une tache blanche chez le mâle et chamois chez la femelle.

Le cri de l’engoulevent bois-pourri est un « ouîp-pour-ouîl » très reconnaissable et qui est à l’origine de son nom anglais Whip-poor-will. Le mâle répète ce cri sans cesse la nuit durant la période de reproduction. Surtout lorsqu’il vole, il peut aussi émettre une sorte de gloussement. Le vol de l’Engoulement bois-pourri est plutôt irrégulier, semblable à celui d’un papillon. La nuit, il rase le sol pour attraper de gros insectes. L’Engoulevent bois-pourri aime se reposer sur des branches près du sol, des tas de feuilles ou sur le bord des routes en gravier. C’est un maître du camouflage car sa couleur se fond facilement avec son environnement – voilà pourquoi il est plus facile de l’entendre que de le voir. La femelle de cette espèce ne bâtit aucun nid et elle pond plutôt ses 2 œufs directement sur le sol.

Au cours de la dernière décennie, les populations de cette espèce ont chuté de plus de 30 %, principalement en raison de la perte de son habitat due à la fragmentation du paysage et à la dégradation de l’environnement. De plus, les populations sont touchées par une baisse du nombre d’insectes engendrée par l’utilisation des pesticides. Également, parce qu’il a l’habitude de raser le sol et de se reposer en bordure des routes, l’Engoulevent bois-pourri est plus susceptible d’être victime de collisions avec des véhicules.

Où peut-on voir ou entendre cette espèce?
Durant la période de reproduction, on peut apercevoir ou entendre l’Engoulevent bois-pourri dans la partie sud-est du Canada, dans l’est de la Saskatchewan jusqu’à la Nouvelle-Écosse et de l’Oklahoma à la Caroline du Sud aux États-Unis. Durant l’hiver, il migre au sud de la Floride, en Amérique centrale et au nord du Mexique. Parce qu’il chante moins hors de la période de reproduction et qu’il est difficile de l’observer, un grande partie de ses routes et habitudes migratoires demeurent un mystère.

L’Engoulevent bois-pourri déteste les espaces ouverts et préfère plutôt les chênes et les pins pour se reproduire et hiverner. Durant la période de reproduction, il opte pour des forêts semi-ouvertes qui avoisinent une clairière et de la végétation au sol.

Le saviez-vous?
• On parle souvent de l’Engoulevent bois-pourri dans les œuvres littéraires, les poèmes et les chansons.
• L’Engoulevent bois-pourri pond ses œufs selon le cycle lunaire de sorte que ces derniers éclosent peu avant la pleine lune. Ainsi, les parents peuvent attraper plus d’insectes pour nourrir leurs oisillons.
• Comme la plupart des espèces nocturnes, les yeux de l’Engoulevent bois-pourri reflètent la lumière ce qui les rend rouges et brillants.

Consultez ce blogue chaque semaine pour connaître l’une des espèces à risque que vous pouvez observer au Lac Deschênes. Signalez vos observations de l’Engoulevent bois-pourri ou d’autres espèces rares au Service canadien de la faune en composant le 819.997.2800 ou sur le site Web du Centre d’information sur le patrimoine naturel du Ministère des Richesses naturelles. N’oubliez pas d’inclure une photo et le lieu!

Nous aimerions remercier notre blogueuse invitée Rachel Thibodeau pour cet article. Rachel est technicienne en écologie appliquée. Elle a travaillé pendant plus de trois ans en Nouvelle-Écosse sur différentes espèces en péril dont la Tortue mouchetée et la Couleuvre mince. Depuis 2012, elle est bénévole dans la région Ottawa–Gatineau.

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