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Aperçu espèce : l’Engoulevent d’Amérique

Sarah Kirkpatrick-Wahl est stagiaire chez Nature Canada où elle s’occupe des espèces en péril. Sarah a créé le nouveau blogue « Pleins feux sur les espèces » dans lequel elle présente chaque semaine le profil d’une plante, d’un oiseau ou d’un animal protégé en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) qui a été observé dans la zone importante pour la conservation des oiseaux Lac Deschênes. Découvrez ces espèces grâce à ce blogue et rendez vous au Lac Deschênes pour voir combien vous pourrez en repérer parmi d’autres.

Découvrez quelques espèces en péril de la ZICO Lac Deschênes. Cette semaine, nous vous présentons : L’Engoulevent d’Amérique

Le maître du camouflage à l’œuvre  Image par nickdryz

Le maître du camouflage à l’œuvre
Image par nickdryz

Nom scientifique : Chordeiles minor
Statut LEP : Menacé
Classification taxinomique : Oiseaux
Taille : Moyenne, 21-25 cm de long

L’Engoulevent d’Amérique est un maître du camouflage. Grâce à son plumage brun foncé moucheté, il est pratiquement invisible lorsqu’il se trouve au sol. Fort heureusement, les oisillons de l’Engoulevent d’Amérique sont aussi très bien camouflés sur un sol dénudé car cet oiseau pond ses œufs directement sur le sol sans bâtir de nid.
L’Engoulevent d’Amérique niche dans les passages rocheux en forêt, les sols minéraux exposés et les toits plats couverts de gravier. La pierre de granite exposée le long de l’Escarpement d’Eardley dans le Parc de la Gatineau offre un habitat idéal pour cette espèce. Capable de s’adapter au milieu urbain en nichant sur les toits des usines et d’autres bâtiments, l’Engoulevent d’Amérique était très répandu dans bon nombre de villes canadiennes, il n’y a pas si longtemps. Toutefois, au cours des dernières années, on a pu observer une baisse marquée cette espèce dans les villes. De la mi-mai au début juin, le meilleur moment pour observer cet oiseau est à la brunante ou à l’aube alors qu’il vole en cercle et chasse les insectes, son unique source de nourriture. Le jour, il est au repos. L’Engoulevent d’Amérique se distingue par ses longues ailes étroites et pointues marquées d’une bande blanche près de l’extrémité et par sa queue légèrement encochée.
Au printemps, la meilleure façon de le reconnaître est par son cri. En plein vol, l’Engoulevent d’Amérique émet un « pînt » nasillard suivi parfois d’un étrange vrombissement qui fait partie de son rituel nuptial.

Image par Celeste Ramsay

Image par Celeste Ramsay

De la mi-août au début de septembre, juste avant le coucher du soleil, on peut aussi observer pendant un heure ou deux des individus ou des douzaines d’individus le long de la rivière des Outaouais ou en bordure du parc de la Gatineau, lors de leur migration.
Où pouvez-vous aussi observer cette espèce?
L’Engoulevent d’Amérique peut être observé partout au Canada durant l’été. En hiver, il migre vers Amérique du Sud.

Le saviez-vous?
• L’Engoulevent d’Amérique fait partie des « insectivores aériens », notamment le Martinet, l’Hirondelle, l’Engoulevent (y compris l’Engoulevent bois-pourri), et la Moucherelle. Dans le rapport sur l’État des oiseaux au Canada de 2012, ces espèces qui partagent l’habitude de chasser leur nourriture en plein vol font l’objet d’une grande préoccupation quant à leur conservation, car le déclin de l’ensemble des populations au cours des 40 dernières années est supérieur à 60 %. Au cours des 10 dernières années, les populations de l’Engoulevent d’Amérique ont chuté de près 50 %.
• Le vrombissement produit par l’Engoulevent d’Amérique provient du vent qui s’engouffre à travers ses plumes au moment de plonger.
• Le mâle et la femelle sont exactement pareils, sauf que le mâle a la gorge blanche et la femelle la gorge jaune clair ocreux.
• L’Engoulevent d’Amérique est insectivore et les facteurs affectant les populations d’insectes et la période d’éclosion, y compris les pesticides et le réchauffement climatique, représentent des menaces majeures pour cette espèce et d’autres qui se nourrissent aussi exclusivement d’insectes volants.

Consultez ce blogue chaque semaine pour connaître l’une des espèces à risque que vous pouvez observer au Lac Deschênes.

Vous pouvez signaler des observations de cette espèce, ou d’autres espèces rares, au Service canadien de la faune au 819.997.2800 ou sur le site Web du Centre d’information du Ministère des Richesses naturelle. Une photo et le lieu de l’observation seraient fort utiles!

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